Avançons comme préambule cette pensée qui devrait hanter tout scientifique que rien ne peut être définitivement établi même s’il s’agit de résultats obtenus et dont la jouissance positive paraît incontournable. Dans le mythe de Prométhée, le Titan offre aux humains le feu céleste, qui lui confère les trois éléments (intelligence, sagesse et gloire) alors que son frère Épiméthée octroie une confiance aveugle à l’envoyée de Jupiter (vengeur) qui sème parmi les humains les trois maux (vieillesse, misère, maladie). Seule demeure l’espérance échappée de la boîte de Pandore. La présente dichotomie fait espérer que les dons prométhéens l’emporteront sur les détériorations épiméthéennes. Cette explication mythologique vaut bien l’enracinement des teneurs idéologiques aliénantes de chacune des adulations réduites à l’extrême que sont : le bien et le mal. Ce dont Émile Durkheim débattra. (A) L’homme dans « ses actions paraît si faible sur les interdits moraux que nous sommes pour ainsi dire passifs face à eux, parce que nous les déterminons beaucoup moins qu’ils nous déterminent. Or, tout le problème est là : à notre époque, « l’axiome fondamental » de notre morale, c’est que la « personne humaine » est absolument sacrée et a en soi « droit au respect »; (B) Et de poursuivre son commentaire solutionnant sa question : « Par conséquent, tout commandement, même moral, qui viendrait de l’extérieur nous obliger à faire ceci plutôt que cela, à penser que ceci est un bien et cela un mal, est vécu comme une contrainte insupportable. S’agit-il de sciences étendues ou de l’apparition de salutaires influences ?

Let us advance as a preamble this thought that should haunt any scientist that nothing can be definitively established even if it is a question of results obtained and whose positive enjoyment seems unescapable. In the myth of Prometheus, the Titan offers humans the celestial fire, which confers the three elements (intelligence, wisdom and glory), while his brother Epimetheus grants blind trust to the envoy of Jupiter (avenger) who sows among humans the three evils (old age, poverty, disease). Only the hope escaped from Pandora's box remains. This dichotomy gives hope that Promethean gifts will prevail over epimethean deterioration. This mythological explanation is well worth the rooting of the alienating ideological contents of each of the adulations reduced to the extreme that are: good and evil. This will be debated by Émile Durkheim. (A) Man in his “actions seems so weak on moral prohibitions that we are almost passive towards them, because we determine them much less than they determine us. However, the whole problem is there: in our time, the “fundamental axiom” of our morality is that the “human person” is absolutely sacred and has in itself the “right to respect”; (B) And to continue his comment solving his question: Consequently, any command, even moral, that would come from outside to force us to do this rather than that, to think that this is a good and that is an evil, is experienced as an unbearable constraint. Is it a matter of extensive science or the appearance of salutary influences?